Eranthis hyemalis
[BIODIVERSITE – LES PLANTES ET LES HERBIERS AU MUSEUM]
Eranthis hyemalis, rangée par Linné parmi les Ellébores (Helleborus hiemalis) n’est pas un hellébore !!! du grec er, printemps, anthos, fleur : fleur de printemps d’hiver. Parfois appelée hellébore d’hiver ou helléborine, cette plante fleurit au Muséum de Grenoble dans le jardin des plantes.
De l’ordre des RANUNCULALES, sous-classe des MAGNOLIIDAE, elle appartient à la famille des RANUNCULACEAE, (Renonculacées) qui compte 9 espèces du genre Eranthis, originaire du Sud de l’Europe, et de l’Est à l’Asie, jusqu’au Japon.
De structure florale archaïque, c’est une fleur unique dressée, d’un jaune vif, à bractées formant un involucre semblable à une feuille dépassant la fleur et le fruit. Les pétales (5-8) très petits, en forme d’entonnoirs produisent le nectar. Les sépales (5-8) jaune franc, pétaloïdes, (décidus) tombent à la fructification. Les feuilles peltées (fixées par le centre), découpées, glabres paraissent après les fleurs et se développent pleinement que lorsque les fleurs sont presque terminées. Les fruits à bec (follicules) sont libres sur un rang.
La fleur est très nettement attractive. Les insectes sont attirés soit par la couleur vive des sépales et des étamines ou soit encore par la présence d’un appareil nectarifère.
La plante est toxique, les tubercules de l’Eranthis produisent des lectines. Les lectines jouent un rôle important dans la défense des plantes contre leurs agresseurs, qu’ils soient insectes, microorganismes ou virus.
Statut : introduite ou exogène en Auvergne Rhône Alpes et en France. A priori pas envahissante.
Où trouver Eranthis ? : Dans les jardins et les parcs, la plante se développe facilement au départ de ses rhizomes tubéreux, dans les lieux humides boisés dans les Vosges, le Jura, les Alpes du Dauphiné et de la Provence à l’état sauvage.
Planches fournies par Matthieu Lefebvre, responsable collections botaniques du Muséum de Grenoble


