Noisetier coudrier – Corylus avellana
Corylus avellana – Noisetier coudrier
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Une espèce en France.
C’est un arbrisseau (de 2 à 5 m), commun dans toute la France, mais rare dans la région méditerranéenne, de la famille des bouleaux (bétulacées) portant des fleurs de deux sortes qui paraissent avant les feuilles :
Les fleurs mâles à étamines à longs chatons jaunâtres pendants groupés par 2-5.
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Les fleurs femelles enfermées chacune dans un petit bourgeon ovoïde, 1-5 fleurs femelles dans un bourgeon écailleux d’où sortent deux stigmates rouges.
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Il fleurit dès la fin de l’hiver, parfois même dès Janvier et ses fruits mûrissent en septembre.
Ses fruits, les noisettes ou avelines, sont entourés d’une sorte de feuille déchiquetée (involucre tubulaire lacinié) dont ils se détachent à la maturité. La noisette est très nutritive.
On cultive couramment une ou deux espèces à gros fruits originaires du Sud-Est de l’Europe, le noisetier tubuleux et le noisetier de Turquie.
En France, il n’existe qu’une espèce sauvage, le noisetier coudrier.
Le noisetier existait déjà aux temps tertiaires. Recherché par les populations préhistoriques, bien connu des anciens, de nombreux écrivains grecs et romains mentionnent cet arbuste.
Les analyses polliniques réalisées en 2008 à partir de carottages dans la tourbière du Peuil à Claix (Isère) permettent de préciser les différentes phases de l’évolution de la végétation et des conditions climatiques sur quinze millénaires.
L’installation des forêts de feuillus caractérise le début de l’holocène à partir de 9700 ans avant JC. Le déclin du pin est compensé par le rapide développement du noisetier. A la période du Boréal (de 8000 à 7000 ans avant JC) les forêts étaient en majorité constituées de noisetiers.
Pour en savoir plus :
« Vercors, terre de préhistoire de Pierre Bintz et Jean-Jacques Millet » édition Glénat
Chapitre nature et climat : de profondes transformations des paysages.